Nous portons au fond de notre cœur le soleil

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« Homélie de Maurice Zundel à Lausanne en 1957. Inédit. Les titres et exergues sont ajoutés.

Résumé : Exister suffit, pour ne plus se regarder mais se perdre en Dieu, ainsi que Marie emplie de la lumière de Jésus. Il faut s’approcher de l’amour avec des mains de lumière. Dieu veut des hommes parfaits et créateurs.

 

Retourner à l’origine, à la lumière

Nous portons au fond de notre cœur le soleil, le Ciel et tout ce qui est dans le Ciel, mais nous ne le savons pas. Comme le dit saint Jean, la lumière a lui dans les ténèbres, mais celles-ci ne l’ont pas saisie.

La grandeur de l’homme est au-dedans de lui. Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, mais ce que nous sommes.

La Mère de la Lumière : la Vierge, un simple regard vers Jésus, tout pour lui, toute à lui. La grandeur de l’homme est au-dedans de lui. Ce n’est pas ce que nous faisons qui compte, mais ce que nous sommes. Exister en forme de lumière, exister en transparence de Dieu.

Dernièrement, j’ai rencontré un religieux qui a écrit des livres merveilleux (scientifiques ?) Il m’a dit être tellement fatigué qu’il ne pourra plus jamais écrire. Qu’importe ? Ai-je pensé : il est là, il existe, cela suffit. Etre saint, c’est ne plus se regarder, ne plus s’écouter mais se perdre en lui.

Marie ne fait rien. Elle n’agit pas, mais elle est emplie de la lumière de Jésus.

Cet univers est aujourd’hui plus beau que jamais, plein de la générosité et de la lumière du Seigneur. A 14 ans, devant la Vierge, le jour de l’Immaculée-Conception, j’ai senti l’injonction, l’appel de la Mère de lumière. Dans l’expectative, dans les hésitations, je retourne à l’origine, à la transparence dans la lumière de la Mère.

S’approcher de l’amour avec des mains de lumière

Chacun de nous est appelé à la grandeur, à sauver le monde. Nul besoin de prêcher, d’ouvrir la bouche : il suffit d’être là, d’apporter aux autres la lumière de nos yeux, le sourire plein d’amour. Réussir ce chef-d’œuvre : faire la vie plus belle, les autres plus heureux. Il n’est point besoin de parler de Dieu. Seigneur, apprenez-nous à faire ce que vous feriez à notre place…

Dès le premier instant de son existence, Marie est une vivante aspiration vers Jésus. Un enfant est un secret impénétrable. Que de mères se sont usées dans les larmes, parce que le cœur de leur enfant est fermé. On n’entre pas dans une âme comme dans un moulin. Dialogue silencieux entre l’âme des parents et le cœur de l’enfant en passant par le cœur de Dieu. Chaque enfant est un miracle incomparable. On ne l’atteint que par le don total de soi : dialogue de fond de la personne à la personne. Aucun état n’exige plus de sainteté que celui de Père et de Mère. En bien ou en mal, le père et la mère laissent une marque indélébile.

L’éducation ne se fait jamais par des causeries, par le verbal, mais par le don total de soi. Mystère émouvant de l’Immaculée-Conception : la pureté que l’on comprend si mal, le respect de l’enfant. Donner la vie humaine n’est pas autre chose que respecter l’enfant, communiquer et susciter la vie.

Rien n’est interdit dans l’Évangile, mais tout est sacré. Il faut s’approcher de l’amour avec des mains de lumière. Dieu veut que nous devenions ce qu’il est.

Dimensions infinies de l’amour de Marie. Le corps est consacré, le sanctuaire de l’Esprit. Rien n’est interdit dans l’Évangile, mais tout est sacré. Il faut s’approcher de l’amour avec des mains de lumière. Dieu veut que nous devenions ce qu’il est.

Demander de n’être pas des parasites, mais des créateurs. Nous avons à être parfaits. Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu. Demandons à Dieu de n’être pas des parasites, mais des créateurs.

Publication le 08/06/2018 juin 2018

Pour la fête du sacré Cœur le 8 juin

Mots-clés – mots-clefs – Zundel, Lausanne, 1957, Marie, mère, vierge, cœur, lumière, soleil, grandeur, parent, enfant, éducation, homme, parasite, créateur